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Par Anonyme, le 13.01.2025
j'ai aperçu emmanuel macron faire homosexuel avec volodymyr zelensky, frank-walter steinmeier et willem-alexan
Par 972, le 11.10.2024
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Date de création : 11.04.2010
Dernière mise à jour :
13.02.2025
1317 articles
Sa venue à Cerbère le 11 septembre 2017 a inspiré à Jo Falieu quelques poèmes liés à l’exil, aux exils, les voici :
Croisée de Frontière
Deux grands penseurs sont morts
à quelques mois d’écart
par la même haine farouche de l’humanité
deux hommes dignes
assassinés dans la déroute qu’infligent les guerres L’un était Antonio
et l’autre s’appelait Walter
deux hommes qui portaient la liberté
au cœur de la tempête
deux hommes
qui savaient le prix de la vérité des peuples
deux hommes qui avaient choisi la République face à la Barbarie
d’ Hitler et de Franco
Fuir cette même haine des idées,
qui devant le mot culture sort son révolver
Ils ont assassiné Garcia Lorca, le poète Andalou
On le vit, avançant au milieu des fusils
par une longue rue
sortir dans la campagne froide,
sous les étoiles au point du jour .
Ils ont tué Federico
quand la lumière apparaissait.....
Et mort tomba Federico
--du sang au front, du plomb dans les entrailles--
Apprenez que le crime a eu lieu Grenade
--pauvre Grenade--, sa Grenade
Ainsi parlait Don Antonio
vivant dans sa chair la fin de son Espagne,
le doux poète de Soria
aux tendres champs d’ oliviers
Tu dus quitter Madrid, Antonio Machado
Madrid qui cédait à l’assaut
des troupes fascistes
Fuir vers Valencia, rejoindre Barcelone
dernier bastion avant la frontière
Fuir jusqu’à la frontière
vers cette France tant aimée cette France
qui incarnait la République et la Révolution
ces deux causes
perdues face à la Tyrannie qui monte
une France qui a peur, prise dans l’étau
des prémisses de la grande guerre
et qui refuse de le voir;
Depuis l’ Allemagne nazie ,
toi aussi tu dus fuir Walter Benjamin
à travers la France occupée
espérant traverser l’Espagne
pour rejoindre Lisbonne et l’ Amérique
Fuir à travers une frontière
qui allait se fermer
du jour au lendemain
comme un filet de haine
sur une proie fragile offerte à la torture
et à l’extermination
Fuir devant l’extrême danger
la menace des camps nazis
pour juifs-allemands
Fuir la mort annoncée pour un juif
pour un progressiste,
pour un philosophe engagé
sur les chemins de la liberté
Fuir la mort
fuir la vie
fuir la vie condamnée à la mort.
1939 le 22 janvier Antonio passait la Frontière à Port-Bou
porté par le dense flux de la Retirade
et mourait un mois plus tard
dans la torpeur de la défaite et de l’exil
1940 le 26 septembre Walter
franchissait la Frontière à Port-Bou
trahi par un veule aubergiste
cerné par les tricornes de la Guardia Civil
et par la Gestapo
il se suicidait
pour échapper aux chiens de la haine raciste
Deux destins à la Frontière
à quelques mois d’intervalle,
dans des sens différents
deux destins où l’intelligence sombrait
Sens interdit dans les deux sens
la liberté mise à mort
passage interdit aux hommes épris de liberté
frontière
comme un gibet aux amants de la vie
Un homme fier est mort
usé par la détresse de son peuple en exil
Antonio le poète
nous laisse ses soleils
dans la beauté des Champs de Castille,...
sa Castille
Un homme sage est mort
épuisé dans sa course inutile
pour échapper à la haine implacable qui l’acculait
Walter étranger de toutes les frontières
Walter le philosophe
nous laisse la raison
un regard sur l’Histoire
qui transcende l’ histoire des hommes
Deux hommes beaux sont morts
aux portes de l’enfer
ont lâché l’existence comme un rire d’espoir
pour construire l’humain
Frontière d’aujourd’hui plus que jamais frontière
ouverte aux marchandises
tu pièges encore les hommes
tu chasses l’étranger en quête d’un espoir
Frontière radicale
frontière entre deux humanités
une humanité qui rit de la misère sur l’autel des pouvoirs
une humanité qui souffre et qui appelle dans le silence et dans la peur.
Exilés
vous les voyez passer
ils percent le silence
s'accrochent à des riens
s'inventent des grandeurs
des retours en arrière
où l'on fait revivre
ce qui manque aujourd'hui
où l'on essaye
de rebâtir le même
dans une métaphore
sans pardon
Clients des quais de gare
en attente toujours d'un mirage
qui ne viendra jamais
Ils se risquent à rêver
à refaire l'Histoire
en corrigeant les noirs
transportant sans arrêt
l'éternelle valise des sans-retour
et cette idée d'espoir
si têtue dans la tête
avec au ventre
l'éternel défilé des désillusions
Il ne reste
dans leur symphonie de rêve
que cette trace dans les yeux
d'un impossible oubli
la saveur d'un bonheur volé
l'impossible retraite
et tout au fond de soi
l'effroi
de l'exilé
Chemins d'exil
Zones de fureur
flammes sur la ville enfants errants femmes éventrées